Manifeste pour une santé commune

Trois santés en interdépendance : naturelle, sociale, humaine.

                Par François Collart Dutilleul, Olivier Hamant, Ioan Negrutiu, Fabrice Riem

Le monde politique et des institutions souvent obsolètes n’ont pas pris la mesure des changements nécessaires à la protection du vivant dans toute sa diversité. Ils n’ont pas tenu compte des (r)évolutions de la connaissance scientifique et s’efforcent de maintenir un système socio-économique dépassé.

Comment bifurquer vers une trajectoire viable?

Ce livre d’une radicalité douce propose de placer la santé commune au fondement de toute politique, en tant que méthode à la fois universalisable et adaptée à chaque territoire, conçue comme la conjonction de trois santés indivisibles et interdépendantes.

- la santé des milieux naturels sur le temps long,

- la santé sociale par la garantie d'un accès équitable aux ressources, socle des droits fondamentaux,

- la santé humaine comme état de complet bien-être physique, mental et social.

La santé des milieux naturels façonne la santé sociale, qui elle-même façonne la santé humaine

Ce Manifeste fait donc de la santé commune à la fois un objectif et une méthode de justice et de robustesse. Il développe un outil opérationnel permettant de veiller à ce que tout projet (économique, social, politique) protège effectivement les trois santés, mesure son impact sur les ressources naturelles primaires (eau, sol, biomasse) etteste sa robustesse face à des facteurs de crises. Faire société par la santé commune est une démarche qui met en cohérence tous les enjeux socio-écologiques pour transformer en profondeur nos territoires et nos modes de vie.

François Collart Dutilleul, Olivier Hamant, Ioan Negrutiu et Fabrice Riem, les auteurs de ce Manifeste ,ont participé à la création (2012) et au développement de l’Institut Michel Serres à l’ENS de Lyon. Ils travaillent ensemble depuis dans une complémentarité alliant sciences de la nature et droit afin d’encadrer juridiquement l’économie des ressources naturelles à l’échelle de territoires politiquement organisés dans le cadre des programmes internationaux CELT (Centre Lascaux sur les Transitions) (http://institutmichelserres.ens-lyon.fr/; https://lascaux.hypotheses.org/).

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